Le Tendo Ryu ( école Tendo )
Le Naginata que nous pratiquons tous les jours s'appelle l'Atarashii Naginata, c'est une forme moderne de Naginata qui a été codifié après la seconde guerre mondiale, c'est un art martial et un sport de combat.
Notre fédération vous propose dorénavant de découvrir et de vous initier à une forme plus ancienne du Naginata : le Tendo Ryu. Tout au long de la saison des entraînements et des stages d'initiation vous sont proposés, consultez le calendrier pour connaître les dates et lieus. Prêt à apprendre 108 nouveaux katas ?! si si. Un aperçu :
SON ORIGINE ET SON NOM :
On dit qu’il y a 400 ans environ, après une période d’entraînement très dur ,dans une montagne ,de Saito Hogan,
Denkibo (1550-1587), un des meilleurs élèves de Tsukahara Bokuden (1489-1571), a surgi devant lui un vieil homme en blanc et aux cheveux blancs, et après leur combat, Saito Hogan Denkibo a perfectionné toutes les techniques de l’école « Tendo ».
Cette école a été d’abord appelée « Ten-Ryu »(Ecole de ciel) c’est à dire qu’elle avait été née grâce au ciel, mais plus tard on l’a renommée « Tendo-Ryu » (école de chemin vers le ciel).
GENRES DE COMBATS ET NOMBRE DE TECHNIQUES
Tachi (sabre) contre Naginata : 108
Tachi contre Naginata avec Kaiken (poignard) :12
Tachi contre Naginata avec Tanto (tachi court) :11
Tachi contre Naginata avec Kadachi (petit tachi) :7
Tachi contre Jo :10
Tachi contre Kusarigama avec Kodachi :1
Tachi contre Kusarigama avec Tanto :2
Tachi contre Nito (2 sabres) :16
Tachi contre Tanto : 5
Tachi contre Tachi : 59
Tachi contre Kadachi :3
NOMINATION DES TECHNIQUES ET DES GARDES :
Les noms des techniques représentent bien leur sens.
Par exemple « Ichimonji no Midare », qui commence par la garde « Ichimonji » (où on tient la « naginata » horizontalement) et qui nécessite un esprit fort et la dignité, représente la dignité, la sévérité et l’amplification physique.
Autre exemple est le nom d’une garde « Ippon-sugi », qui représente un cèdre élevé haut vers le ciel et dont les hommes regardent la cime avec respect.
Ce qui est important est de comprendre bien le sens du nom de chaque technique et faire vivre les techniques.
NOM DES TECHNIQUES DE TACHIAI ( Kata )
Konaginata no Omote : Première partie des techniques de Konaginata
Shodan : (premier niveau)
Ichimonji no Midare
Seishin no Midare
Ishizuki Koishigaeshi no midare
Onajiku hidari
Seishi Wakidome
Onajiku hidari
Seishi Iwakuzushi
Onajiku hidari
Chudan : (deuxième niveau)
Marikomi
Surilomi Oridome
Tantou dome
Ooguruma no midare
Onajiku hidari
Koguruma no midare
Kazaguruma koishigaeshi no midare
Gedan : (troisième niveau)
Ryou munadome
Seishin sodegaeshi
Onajiku hidari
Oogasane no midare
Yaechigai
Shodan no Ura : (quatrième niveau)
Ichimonji
Seishin
Ishizuki Koishigaeshi
Onajiku hidari
Seishi uchikaeshi
Onajiku hidari
Seishi Iwakuzushi kaikendome
Seishi Iwakuzushi tandodome
KAMAE (garde)
Ipponsugi no Kamae (c/Shizentaî)
Être debout tout droit dans une posture naturelle. Porter le milieu de la naginata avec la main droite juste à coté de la hanche, mettre l’énergie intérieure dans le « tanden ». Mettre l’ « ishizuki » juste à droite du petit doigt de pied droit, mettre la lame en avant, laisser pendre le bras gauche le long du corps. C’est une garde où le corps et la naginata sont inséparables.
Udemaki no Kamae (c/Mugamae)
A partir de « Ipponsugi no Kamae » en même temps que la main gauche tient la nagianta sous la main droite glisser
les deux mains en les écartant un peu, baisser la pointe de la lame jusqu’à un poing du parquet et orienter la lame à droite, presque parallèle au sol, kissaki légèrement vers le bas. Le monouchi est centré sur la ligne. Le coude ne doit pas être tendu.
Ichimonji no Kamae (c/Shudan no kamae mais parallèle)
A partir de « Udemaki » glisser la main gauche jusqu’à la main droite et puis celle ci vers le « ishizuki », se tourner
à droite et se tenir debout en « shizentai ». La distance entre les mains est un 1/3 de manche de naginata, c’est à dire un poing plus large que le corps. La pointe de la lame se situe au centre du corps(flanc) gauche. Les pieds sont serrés : talons joints et si possible pieds parallèles, mais rester naturel. autant que possible : il est toléré d’avoir les pieds légèrement « en canard ».
Seishin no Kamae (c/Gedan no kamae)
A partir de « Ichimonji » glisser la main gauche un peu vers la lame , plier légèrement le coude gauche et le poser
sur la hanche en même temps que vous posez la main droite à côté de l’oreille droite.
Pour la main droite c’est le petit doigt qui tient la naginata le plus fort, puis en deuxième l’annulaire et le majeur en
troisième. La main gauche tient la naginata le pouce dirigé vers le bas. La lame s’oriente retournée et la hampe longe la poitrine.
Ishizuki no Kamae (c/Wakigame lame retournée)
A partir de « Ichimonji » tourner la naginata pour que la pointe de la lame soit derrière et retournée vers le bas. A la place du « kissaki » l’ »Ishizuki » se pose au centre du corps (flanc gauche) . Nous avons aussi « Ishizuki no kamae gauche (opposé).
Hasso no Kamae ( c/Hasso no kamae)
A partir de « Ichimonhi) changer la position des mains, poser la main gauche sur la hanche et l’autre à coté de
l’oreille, mettre la hampe le long de la poitrine. C’est le « ishizuki » qui vous protège. Nous avons aussi le hasso no kamae gauche (opposé).
Muhen no Kamae (c/Jodan no kamae)
A partir de « Ichimonji » glisser les mains pour changer leur position en levant la naginata en haut et protéger le
corps avec le « ishizuki ». La naginata est parallèle au sol, ishizuki sur la ligne. Nous avons aussi « Muhen no kamae
gauche » (opposé)
Uchikake no Kamae
A partir de « hasso » avancer la lame pour inviter une attaque de l’adversaire ou le menacer (on « pique » au niveau de l’oeil, kissaki sur la ligne). Nous avons aussi « uchikake no kamae gauche » (opposé)
TAICHIAI (Tachi contre Naginata)
Uke : toujours le tachi , c’est le maître qui manie le tachi (sabre)
Shi : toujours la naginata, c’est l’élève qui manie la naginata
C ‘est le Uke qui prend l’initiative et mène son élève à comprendre les techniques et à les réaliser
Le Shi accomplit le Tachiai en suivant le Uke
Avant le Taichiai , il y a le salut « Rei » entre le Uke et le Shi en Orishiki (à genoux)
TENDO RYU - KONAGINATA OMOTE
SHODAN
1 ICHIMONJI NO MIDARE
2 SEISHIN NO MIDARE
3 ISHIZUKI KOISHIGAESHI NO MIDARE
4 ONAJIKU HIDARI
5 SEISHI WAKIDOME
6 ONAJIKU HIDARI
7 SEISHI IWAKUZUSHI
8 ONAJIKU HIDARI
PRINCIPE DU COMMANDEMENT
Nom de la technique « ICHIMONJI NO MIDARE » YO-I
pour commencer HAJIME
pour compter ICHI NI SAN SHI
pour faire reculer MOTOI
Présentation technique du Tendo Ryu par Danièle Exbrayat.
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La personne enseignant est appelée Uketachi et est toujours armée d’un Tachi. Le rôle du Uketachi est de fournir une « opposition coopérante » et ainsi permettre à l’étudiant ou Shitachi de s’améliorer.
Les techniques de cette école sont d’abord pratiquées seul et ensuite, après un temps, avec un partenaire. Les formes de base consistent en une série de mouvements vifs en spirale de la naginata contre le sabre. Certaines coupes de naginata concernent parfois les poignets ou encore les parties du corps non protégées par l’armure. Ichimonji no midare, qui est reconnue pour être une technique de Saito Denkibo aurait été utilisée pour arrêter les flèches, il y a plus de 400 ans. Cette technique est la base de nombreux katas. Les noms de chaque garde et kata expriment l’esprit de ceux-ci, ainsi la garde Ippon-Sugi représente le cèdre élevé vers le ciel et dont les hommes regardent la cime.
Bien que les racines du Tendo-ryu se développèrent en période de guerre, beaucoup de techniques de l’école originelle, le Ten-ryu furent oubliées ou abandonnées. Malgré cela, les personnes pratiquant le Tendo-ryu actuellement, ont réussit à maintenir une grande partie de l’esprit et des principes de l’époque. Les katas sont pratiqués dans le but d’inculquer un sens du combat, Mitamura Takeko appelait cela : « l’esprit de la coupe et de la puissance”. Elle croyait qu’en pratiquant ainsi, on pouvait aider chacun à mieux se connaître. « Je ne pratique pas seulement le naginata, il fait partie de moi ». Elle disait que même si un étudiant s’entraîne à tuer : « la gentillesse et la douceur naturelle d’une femme ne sont pas perdues. En fait l’entraînement est destiné à accroître ces particularités par la force qui peut être utilisée pour élever et protéger aussi bien que prendre des vies. »
L’instructeur est le guide du kata, il se doit de gérer au mieux la distance afin de permettre à l’étudiant de réaliser ses frappes avec la puissance maximum d’une frappe réaliste. Il y a deux kiais de bases ; celui de l’instructeur qui, dans sa première frappe, jaillit comme une invitation à une contre attaque en un TOOH. Le kiai du contre attaquant retentit en un EEEIIIIH ou un YEEIII exprimant la puissance d’une frappe finale. Certains katas alliant l’usage de la naginata et du sabre court son très représentatif des limites d’efficacité de la naginata à courte distance. Ainsi le pratiquant jette sa naginata pour saisir un sabre court, empoigner son adversaire et ainsi conclure l’assaut. Ce genre de kata trouve son origine dans la limitation des armes longues mais aussi dans l’identité féminine de l’école. Une femme ne pouvant compter sur la masse de sa stature en combat rapproché. Les grands senseis de cette écoles pratiquent encore des katas de kusarigama et certains katas, dont l’origine est incertaine, utilisant des techniques à deux sabres (Nito).
Le dojo principal du Tendo-ryu est le Shubukan à Osaka, mais on trouve des dojos un peu partout dans le pays. La personne dirigeant l’école est le Soké, garant de la transmission du savoir. Ce fut Mitamura Takeko, le 16ème Soké, qui perpétua cette tradition au travers des clubs japonais mais également américains et européens.
Sources : Magazine Kendo World Vol 2 No 2, “Old School” de Ellis Amdur et brochure de stage de Tendo Ryu.
Démonstration de Tendo Ryu au Japon.
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Ichimonji no Midare
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Seichin no Midare
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Ishizuki Koishigaeshi no midare
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Onajiku hidari
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Seishi Wakidome
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Onajiku hidari
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Seishi Iwakuzushi
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Onajiku hidari